Impact des revêtements des pneus et des routes sur la conduite

Le frottement entre deux surfaces définit le concept de l’adhérence. En l’occurrence, pour le sujet qui nous intéresse, il s’agit du contact entre les pneus et la route.
Elle n’est pas constante et dépend de la pression des pneus, de la température ambiante, du revêtement de chaque surface et des conditions climatiques en cas de neige, pluie ou verglas.

Le caoutchouc est un polymère alors que la structure de l’asphalte est cristalline.

Lorsque le pneu entre en contact avec la route, il se déforme. Certaines liaisons se forment, tandis que d’autres se rompent, ce qui permet d’absorber l’énergie de force d’adhésion.
Pendant la conduite, la surface des pneus qui est en contact avec la chaussée supporte les forces d’accélération, de freinage, ainsi que les forces centrifuges dans les virages. Les structures du pneu influencent sa déformation, ainsi que sa capacité à évacuer l’eau.

Il n’existe pas à ce jour un pneu universel qui serait performant partout et tout le temps. Les pneus de votre voiture doivent bien adhérer à la chaussée, mais cela dépend aussi des routes que vous empruntez.

Les conditions ne sont pas les mêmes selon la température et les conditions climatiques comme l’humidité, la neige et le verglas. Vous ne choisirez pas les mêmes pneus si vous habitez en Bretagne, dans le sud de la France, ou dans les Alpes.

Outre le revêtement du pneu, vous devez veiller à son usure, car, une fois les structures usées, il perd de son adhérence et de son aptitude à évacuer l’eau. Enfin, la pression est également cruciale pour votre sécurité.

S’il n’existe pas de pneu idéal, les fabricants ont mis au point différents types pneus.

Vous pouvez rouler avec les mêmes pneus durant toute l’année ou les changer selon les saisons. Cette alternative est plus coûteuse. Elle demande aussi de la main-d’œuvre et un lieu de stockage pour les pneus que vous n’utilisez pas. Si vous vivez dans une région tempérée, elle n’est pas particulièrement recommandée.

La gomme des pneus « été » a la capacité de ne pas trop ramollir lorsque la température est élevée. Vous pouvez conduire normalement, sans les user exagérément. Les pneus standard, dits « quatre saisons », représentent un excellent compromis si vous habitez dans une région tempérée.
Si en revanche vous les utilisez lorsqu’il fait très chaud, ils vont s’user beaucoup plus vite que des pneus été, en plus de vous faire davantage consommer de carburant, à cause de leur gomme tendre.

Les pneus hiver utilisent des gommes qui résistent à des températures très basses et sont recommandés, dès que le mercure chute en dessous de 7°C. Les gommes des pneus classiques deviennent dans ces conditions trop dures pour assurer une bonne adhérence.
Les pneus neige possèdent des structures plus profondes dont les larges rainures permettent d’évacuer la pluie et la neige. Leurs fines structures latérales compriment et ainsi chauffent la neige qui fond et s’évacue plus facilement.

Si vous faites le choix des pneus hiver, vous devrez impérativement équiper vos quatre roues. Vous pouvez rouler toute l’année avec vos pneus neige et profiter de leur adhérence sous la pluie. Cependant, par temps chaud, leur adhérence élevée augmentera significativement votre consommation de carburant.

Le revêtement de la route est l’autre facteur qui détermine l’adhérence de votre véhicule.
Les revêtements des routes sont variés et n’offrent pas les mêmes qualités, ce qui influence considérablement votre conduite. Lors de vos cours, votre moniteur vous fera expérimenter ces différents revêtements, car la façon de les aborder fait partie des fondamentaux de la conduite.

• Le revêtement que vous allez le plus rencontrer est l’asphalte, autrement appelé béton bitumineux. Il est constitué de sable, de gravillons et de brai, un dérivé du pétrole.
• Le BBE (Béton Bitumineux Étanche) que l’on rencontre le plus souvent sur les routes de France ne présente que très peu d’interstices où pourrait se nicher la pluie, ce qui réduit considérablement le risque d’aquaplaning.
• Les creux du BBDr (Béton Bitumineux Drainant) sont, eux, interconnectés pour également éviter ce phénomène d’aquaplaning.
• Le compromis entre le BBE et le BBDr est le SMA (Stone Mastic Asfalt).
• Le béton de ciment fait aussi partie des revêtements que vous allez souvent rencontrer. Il contient davantage de sable que le béton bitumineux, d’où son aspect plus lisse. Il est posé par plaques reliées par des joints de dilatation, ou passe par une armature pour éviter ces joints.

L’inconvénient du béton de ciment par temps pluvieux réside dans le fait que l’eau n’est pas évacuée et le pneu perd plus facilement son adhérence, ce qui nuit à votre sécurité. Il est aussi plus bruyant, donc moins agréable pour les conducteurs et leurs passagers.

• Enfin, les pavés peuvent être en pierre naturelle – souvent en granit – ou être fabriqués en béton ou terre cuite. Leurs formes sont variées, mais toujours conçues pour s’imbriquer les unes dans les autres, afin de renforcer la stabilité du revêtement. Les pavés sont réservés aux agglomérations et leur adhérence est de très mauvaise qualité.

Les industriels travaillent au développement de nouveaux revêtements qui pourraient améliorer l’adhérence des véhicules, se détériorer moins vite, mais aussi se passer de tout dérivé du pétrole. Des expérimentations sont régulièrement menées, sans que la solution miracle n’ait encore été trouvée.